10 janvier 2010 Patrick

5 mystères à élucider

Georgia Guidestones

Les Georgia Guidestones sur leur colline d'Elbert County

Les Georgia Guidestones

C’est sur une colline de Elbert County, en Georgie, que s’élève le monument le plus mystérieux des Etats-Unis. Il est composé de 5 plaques de granit disposées en étoile, qui soutiennent un lourd couvercle de pierre. Mesurant près de 6 m de haut pour un poids total de 107 tonnes, l’édifice est connu sous le nom de Georgia Guidestones (littéralement Pierres Guides de Géorgie), mais son envergure lui vaut également d’être surnommé le Stonehenge américain. Sur les 4 plaques principales sont gravés 10 « commandements » écrits en 8 langues différentes, parmi lesquelles l’anglais, le chinois, l’espagnol, ou encore l’hindi. Ces « règles » prônent notamment des valeurs de modération et d’harmonie avec la nature, mais certaines d’entre elles prêtent à controverse, comme la première qui conseille de maintenir l’humanité en dessous de 500 000 000 d’individus, et qui alimente les théories conspirationnistes.

A l’ouest du monument, une plaque supplémentaire à été posée au sol, qui indique un certain nombre d’informations : on y trouve entre autres les dimensions de l’édifice, le nom des langues mortes gravées sur les cotés du couvercle (sanskrit, égyptien, grec, babylonien), et on y apprend également comment se placer par rapport au monument pour profiter de ses fonctions d’observatoire astronomique. Les Georgia Guidestones sont un mystère dans le sens ou on ne sait pas exactement qui en a commandé la construction, ni pourquoi. Elles ont été érigées par la Elberton Granite Finishing Company en 1980, a la demande d’un homme qui se présenta sous le pseudonyme de R.C. Christian, et qui ne dévoila jamais son identité réelle. Il représentait un groupe d’anonymes qui « souhaitaient une ère de raison », et qui couvrirent sans discuter les coûts énormes de la construction. Joe Fendley, le président de la Elberton Granite Company, confia que selon « R.C.Christian », les Guidestones devaient être capables de résister à une apocalypse afin que les survivants puissent suivre leurs règles et bâtir une meilleure civilisation…


Une representation de Cthulhu par John Coulthart

Une representation de Cthulhu par John Coulthart

Le Bloop

Au cours de l’été 1997, un son d’origine inconnue fut capté à plusieurs reprises par la NOAA, l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère. Localisé à près de 5000 km des cotes chiliennes, et enregistré par du matériel militaire destiné à repérer les sous-marins soviétiques, ce son baptisé le Bloop reste un mystère : son profil présente les caractéristiques d’une créature vivante, mais selon les spécialistes qui l’ont étudié, son volume est tel que s’il provenait d’un animal, ce dernier aurait des dimensions encore jamais vues, plus grandes que celles de la baleine bleue.

Parmi les hypothèses avancées sur la nature du Bloop, certaines postulent qu’il pourrait avoir été émis par un calamar géant, ou par une espèce marine inconnue. Il pourrait également provenir d’une vibration synchronisée émise par un groupe de créatures. Dans le registre non-organique, on sait que les icebergs sont capables de générer des sons de très basse fréquence, et un sous marin nucléaire aurait également pu produire une fréquence semblable, mais le problème du volume se pose toujours. Coïncidence étonnante, les coordonnées du point d’ou venait le Bloop sont proches de l’endroit ou l’écrivain H.P. Lovecraft situait R’lyeh, la cité mythique ou repose le monstrueux Cthulhu. Demeurant sans explication, le Bloop n’a plus jamais été entendu depuis 1997.


Les rochers mouvants de Racetrack Playa

Une roche mouvante suivie de son tracé

Les rochers mouvants de Racetrack Playa

Célèbre pour ses conditions extrêmes et ses paysages lunaires, le Parc National de la Vallée de la Mort en Californie abrite de nombreuses curiosités géologiques. La plus étrange est observable à la surface de Racetrack Playa, un lac asséché de 7km² : au sud de ce lac, des rochers de tailles différentes se déplacent sans explication, parfois sur des centaines de mètres, en laissant de longs tracés derrière eux. Les rochers s’éboulent d’une colline adjacente, puis commencent leur parcours non pas dans la foulée de leur chute, mais après être arrivés au bord du lac.

Si les études menées depuis la fin des années 40 n’ont pas permis de comprendre le phénomène, elles ont pu poser plusieurs hypothèses : le vent tout d’abord, parfois très violent, qui pousserait les pierres sur la boue sèche. Mais certaines roches pèsent le poids d’un homme, et le vent seul ne pourrait pas les déplacer. La glace ensuite, qui se formerait autour des pierres en hiver, et qui leur permettrait de glisser sur le sol. Mais cette théorie n’explique pas les traces, et les expériences menées dans ce sens n’ont pas été concluantes. Les chercheurs ne comprennent pas non plus pourquoi certains blocs changent brutalement de direction après avoir suivi un chemin parallèle aux pierres voisines. Détail intéressant, comme les déplacements se déroulent sur plusieurs années, et comme l’aridité du lieu empêche d’y rester trop longtemps, personne n’a encore pu voir les rochers bouger. Les forces à l’œuvre restent donc un mystère…


Mémorial aux victimes de l'incident du Col de Dyatlov

Mémorial aux victimes de l'incident du Col de Dyatlov

L’incident du Col de Dyatlov

Dans la nuit du 2 février 1959, 9 randonneurs russes abandonnèrent en urgence le campement qu’ils avaient établi dans les montagnes de L’Oural pour s’enfuir dans la forêt. Leur précipitation était telle qu’ils déchirèrent la toile de leur tente pour en sortir, et malgré une température proche des -20°, ils ne s’habillèrent que partiellement. Environ 8h plus tard, ils étaient tous morts. Le col de montagne ou se déroula l’incident est depuis connu sous le nom de Col de Dyatlov, en référence à Igor Dyatlov, le meneur du groupe. Les 5 premiers corps furent retrouvés dans les bois le 26 février, certains pieds nus et en sous vêtements. Leur mort fut attribuée à l’hypothermie. Mais lorsqu’on retrouva les 4 corps restants 2 mois plus tard, les enquêteurs commencèrent à voir les choses différemment : 3 des victimes avaient succombé à de violentes fractures multiples, et une des femmes, Lyudmila Dubinina, n’avait plus de langue. L’hypothèse d’une agression par des indigènes Mansi, ethnie locale, fut avancée puis rejetée pour diverses raisons : d’abord, il n’y avait pas d’autres traces que celles des randonneurs dans la zone, et pas de signes de lutte. Ensuite, il n’y avait pas de blessures externes, et les chocs reçus, comparables à ceux d’un accident de voiture, était trop importants pour qu’un humain en soit l’auteur.

Les autorités soviétiques finirent par clore l’affaire, en déclarant que les morts avaient été causées par des circonstances inconnues. Le dossier fut classé confidentiel, et les archives ne furent pas ouvertes au public avant les années 90. Suite a l’engouement des medias et d’internet en particulier pour ce cas, de nombreux points furent amplifiés, voire inventés, comme les hauts niveaux de radiation retrouvés sur les corps, ou l’étrange couleur orangée des cadavres, ou encore les lumières vues dans le ciel la nuit de l’incident. Des exagérations qui conduisirent à plusieurs théories fantaisistes. Mais le seul vrai mystère que les familles des victimes veulent résoudre aujourd’hui se passe de détails surnaturels : qu’est ce qui a poussé 9 randonneurs expérimentés à fuir leur camp au beau milieu de la nuit, par -20°, en courant vers une mort quasi certaine ?


Une page de la section "biologique" du Manuscrit de Voynich

Une page de la section "biologique" du Manuscrit de Voynich

Le Manuscrit de Voynich

En 1912, un antiquaire nommé Wilfrid Voynich fait l’acquisition d’un livre ancien auprès des Jésuites de la Villa Mondragone, près de Rome. Ce manuscrit d’aspect médiéval n’est pas daté, et son auteur n’est pas identifié. Ses 234 pages de vélin sont remplies de dessins étranges, et les textes qu’il contient sont écrits dans un alphabet incompréhensible. Le seul élément qui permet de le replacer dans un contexte historique est une lettre attachée à sa couverture, datée de 1666 : Dans cette lettre, Johannes Marcus Marci, alors proviseur de l’Université de Prague, précise que selon lui l’auteur du manuscrit pourrait être Roger Bacon, un moine visionnaire du 13ème siècle, considéré comme une des plus grandes figures scientifiques du moyen-âge, et qui connaissait les méthodes de cryptage.

Soucieux de déchiffrer son mystérieux livre, Voynich en fait parvenir des copies photographiques a de nombreux experts, mais aucun ne parvient à comprendre le langage inconnu qui recouvre les pages du manuscrit. Seuls les dessins permettent d’imaginer un sens, et de diviser le livre en plusieurs parties : ils représentent notamment des plantes bizarres, des diagrammes astronomiques, et des femmes nues nageant dans un étrange réseau de tubes. Depuis un siècle, toutes les hypothèses ont été avancées sur le contenu du manuscrit, ainsi que sur ses origines. On l’a attribué à divers auteurs potentiels, on a suggéré qu’il renfermait des formules alchimiques, et on a même dit qu’il s’agissait d’un monumental canular, composé de lettres imaginaires disposées dans un ordre aléatoire. Cependant, les cryptographes du monde entier continuent d’étudier l’ouvrage énigmatique, convaincus qu’ils parviendront à percer ses secrets. Aujourd’hui, le manuscrit de Voynich est conservé à la bibliothèque Beinecke de l’Université Yale.

Plus d’infos:

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Comments (56)

  1. Cédric Giraud

    Il me semble avoir vu un documentaire assez récent qui expliquait le mouvement des pierres, grâce à des expérimentations… mais je serai incapable de le retrouver.

  2. Dante

    nepka => Pour ce qui est des infrasons qui mènent les skieurs à partir du camp en vitesse à l’extrême limite je veux bien l’admettre une seconde… Mais le coup du « Ils sont morts de froid tout simplement » J’ignorais que le froid avait la capacité d’arracher une langue et puis je doute très fortement qu’ils sont parti de leur plein gré en slibard par -20°

  3. Rudy

    Un grand mystère lugubre restera aussi la mort de Elisa Lam…

  4. Oni Linka

    Pour le dessin du dernier post, je pense qu’il s’agit d’une idée pour un système de baignoire, un peu comme des termes, voir souterraines…. Enfin c’est comme ça que je le vois

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