14 mars 2011 Patrick

5 supercheries qui ont mystifié leurs époques

Géant de Cardiff

Le Géant de Cardiff exposé au Farmer's Museum de Cooperstown - Crédits photo

Le Géant de Cardiff

Le 16 octobre 1869, deux ouvriers firent une découverte qui allait rendre mondialement célèbre le petit hameau de Cardiff, dans l’état de New York. En creusant un puits sur le terrain du fermier William Newell, ils exhumèrent ce qui semblait être le corps fossilisé d’un homme de 3m de haut. Sitôt la nouvelle répandue, des curieux affluèrent de toute la région pour venir voir le colosse de pierre, étendu dans une apparente posture d’agonie. Devant un tel succès, William Newell abrita le corps sous une tente, et commença à faire payer les visites. La communauté scientifique ne cachait pas son scepticisme à l’égard du géant de Cardiff, mais les fondamentalistes chrétiens en défendaient l’authenticité, considérant la découverte comme une preuve que les géants mentionnés dans l’Ancien Testament avaient bien existé. Ce qu’ils ignoraient, c’est qu’ils étaient les dindons d’une farce orchestrée par un certain George Hull, fabricant de cigares et cousin de Newell. Un an plus tôt, Hull avait eu un débat enflammé avec un révérend méthodiste à propos des géants bibliques. En tant qu’athée convaincu, il se demandait comment l’on pouvait croire à de telles histoires, et pour voir jusqu’où irait la crédulité religieuse, il eut l’idée de fabriquer un faux géant pétrifié.

Géant de Cardiff

Le Géant de Cardiff sur les lieux de sa découverte - Crédits photo J L Hamar/Frederic Lewis/Getty Images

Il fit donc tailler une statue en secret, utilisant de l’acide pour en vieillir l’aspect et des aiguilles pour simuler les pores de la peau, avant de l’enterrer derrière la ferme de son cousin avec la complicité de ce dernier. Il ne restait plus ensuite qu’à engager deux ouvriers pour creuser un puits au bon emplacement. George Hull dépensa 2600$ dans son canular, mais lorsque le phénomène attira l’attention de tout le pays, l’investissement s’avéra très rentable : Hull et Newell furent rapidement approchés par un groupe d’hommes d’affaires à qui ils revendirent le géant pour 23000 $. Mené par un certain David Hannum, le groupe exhiba le colosse dans la ville de Syracuse, où il déplaça des foules entières. A tel point que le célèbre entrepreneur de spectacles Phinéas Barnum proposa de le racheter pour 50000 $, mais les nouveaux propriétaires déclinèrent l’offre. Ne s’avouant pas vaincu, Barnum décida alors de faire fabriquer une réplique, puis il l’exhiba à New York en déclarant que seul son géant était véritable, l’autre n’étant qu’une vulgaire copie ! David Hannum attaqua Barnum en diffamation, mais le procès tourna court lorsque Georges Hull dévoila toute l’histoire à la presse. Les deux géants furent déclarés faux, et Barnum échappa du même coup à la condamnation. Aujourd’hui, le géant de Cardiff est conservé au Farmer’s Museum de Copperstown, et plus de 140 ans après sa création, il est toujours considéré comme le canular le plus populaire de l’histoire des Etats-Unis.

Fées de Cottingley

Frances et les fées de Cottingley - Crédit photo Elsie Wright

Les Fées de Cottingley

Durant l’été 1917, Elsie Wright et Frances Griffiths, deux cousines de 16 et 10 ans qui vivent dans le village de Cottingley, en Angleterre, décident de prouver à leurs parents qu’elles voient régulièrement des fées dans les bois. Avec l’appareil photo de son père, Elsie prend un cliché de Frances avec quatre créatures ailées qui semblent danser devant elle, puis, deux mois plus tard, c’est au tour de Frances de photographier sa cousine en compagnie d’un lutin. Arthur Wright, le père d’Elsie, est convaincu que les deux jeunes filles ont truqué les images, mais ce ne pas l’avis de son épouse, Polly, pour qui les photos sont authentiques. Elle les montre en 1919 lors d’une conférence sur les fées organisée par la Société Théosophique, une association spiritualiste. Les images deviennent alors publiques, et elles parviennent jusqu’à Edward Gardner, un membre éminent de la Société qui pense que les fées sont le signe d’un nouveau cycle d’évolution. En 1920, Gardner envoie les photos ainsi que les négatifs originaux pour analyse à Harold Snelling, un expert en photographie qui ne trouve aucune trace de manipulation, et qui conclut à l’authenticité des clichés. C’est à cette époque qu’Arthur Conan Doyle, le célèbre créateur de Sherlock Holmes, va s’intéresser à l’histoire des fées de Cottingley. Il prend contact avec Edward Gardner, et ensemble les deux hommes commandent une contre-expertise à la société Kodak, qui ne trouvera pas non plus de signe de trucage.

Fées de Cottingley

La dernière photo, dont Frances soutiendra toujours l'authenticité

Au mois de juillet 1920, Gardner va à la rencontre de la famille Wright, et donne deux appareils photo à Elsie et Frances en leur proposant d’essayer à nouveau de prendre des clichés « féériques ». Quand la mère d’Elsie veut les accompagner, les filles insistent sur le fait qu’elles doivent être seules pour que les fées se manifestent, et à la fin de l’été, elles envoient 3 photos à Gardner qui les montrent en compagnie des mêmes créatures ailées qu’en 1917. Lorsqu’il apprend la nouvelle, Conan Doyle est persuadé que grâce à ces photos, le public va enfin s’ouvrir à la réalité des phénomènes parapsychologiques. Il écrit deux articles sur l’affaire ainsi qu’un livre, qui recevront un accueil critique très mitigé. Ses positions quant à l’existence d’un « petit peuple » invisible iront même jusqu’à le discréditer en tant qu’auteur, mais il défendra l’authenticité des photos jusqu’à sa mort, en 1930. Après 1921, l’effervescence médiatique autour des fées de Cottingley se tasse progressivement, et les deux cousines, usées par cette histoire, partent de longues années à l’etranger. L’affaire ressurgit dans les années 60 et 70, lorsque des journalistes tentent d’obtenir des aveux d’Elsie et Frances, mais celles-ci nient avoir truqué les images. Elsie va jusqu’à suggérer qu’elles avaient peut être réussi à impressionner la plaque photographique avec leur imagination. Ce n’est qu’en 1983, soit 66 ans après le début de l’histoire, que les cousines confessent leur secret à la presse : elles avaient simplement découpé des illustrations qu’elles avaient ensuite fixé dans le décor avec des épingles. Trop embarrassées d’avoir trompé l’auteur de Sherlock Holmes lui-même, elles avaient décidé de ne rien dévoiler. Cependant, et contrairement à sa cousine, Frances soutiendra jusqu’au bout que la cinquième photo, montrant des fées dans les herbes, était bien réelle. Les photos originales d’Elsie et Frances comptent aujourd’hui parmi les plus célèbres du 20ème siècle, et elles sont conservées au National Media Museum de Bradford, à quelques kilomètres de Cottingley.

L'Homme de Piltdown

Une réplique du crâne de l'Homme de Piltdown

L’Homme de Piltdown

Au début du 20ème siècle, un géologue amateur du nom de Charles Dawson fait des fouilles dans une petite carrière près de Piltdown, dans le sud de l’Angleterre. Il découvre des dents d’éléphant et d’hippopotame datant de l’ère glaciaire, ainsi que d’intriguants fragments de crâne humain. Arthur Smith Woodward, le président de la Société de géologie de Londres, ainsi que le paléontologue Teilhard de Chardin viennent alors lui prêter main forte, et ils découvrent ensemble une mâchoire qui présente des attributs à la fois humains et simiens. Convaincus d’avoir trouvé le « chainon manquant » qui, selon Darwin, devait marquer la transition entre l’homme et le singe, Woodward et Dawson présentent le crane reconstitué de l’Homme de Piltdown le 18 décembre 1912, devant un parterre de chercheurs stupéfiés. Ce fossile inclassable, dont on estime qu’il a 500 000 ans de plus que l’homme de Neanderthal, incarnerait le début de l’humanité. La nouvelle bouleverse les connaissances anthropologiques de l’époque, et obtient aussitôt un retentissement mondial. Pendant de nombreuses années, l’Homme de Piltdown, qui fait la fierté du Royaume-Uni, est largement accepté au sein de la communauté scientifique comme le véritable chainon manquant. Il est intégré aux ouvrages de paléontologie, et son authenticité est confortée lorsqu’on trouve d’autres restes aux caractéristiques à la fois humaines et simiennes à proximité de la carrière de Piltdown. Cependant, le doute reste présent chez de nombreux chercheurs. Dans les années 1920, le paléoanthropologue allemand Franz Weidenreich affirme après examen que les restes de l’Homme de Piltdown sont constitués d’un crâne humain et d’une mâchoire d’orang-outan. Sa voix ne rencontre qu’un écho mineur, mais le statut de l’Homme de Piltdown continue à se fragiliser en 1924, lorsqu’on découvre le premier australopithèque en Afrique.

L'Homme de Piltdown

Charles Dawson et Arthur Woodward à la recherche de fossiles sur le site de Piltdown

Agé de plusieurs millions d’années, celui-ci montre que la mâchoire humaine à évolué avant le crâne, ce qui n’est pas le cas chez l’Homme de Piltdown. Le coup de grâce est porté en 1953, lorsque 3 anatomistes de l’université d’Oxford s’aperçoivent que le crane et la mâchoire ont été oxydés pour en vieillir artificiellement l’aspect, et que les dents ont été limées pour imiter l’usure des dents humaines. La mâchoire de l’Homme de Piltdown était bien une mâchoire d’orang-outan, et de plus, les dents d’éléphant et d’hippopotame qui avaient été trouvées sur le même site et qui avaient permis d’estimer l’âge géologique du crâne provenaient de Malte et de Tunisie. Elles avaient donc été rapportées pour fausser les datations. Le Muséum d’histoire naturelle de Grande-Bretagne se résigne à admettre dans un bulletin du service de géologie que l’homme de Piltdown est un faux, et que les personnes qui ont participé à son exhumation ont été victimes d’une « tromperie inexplicable ». En 1959, une datation au carbone 14, technologie encore toute récente, permet d’affirmer que le crâne appartient à un homme du moyen âge, et que la mâchoire n’a pas plus de 500 ans. Encore aujourd’hui, on ignore qui était l’auteur de ce canular minutieusement élaboré. De nombreux coupables ont été suggérés, parmi lesquels Charles Dawson lui-même, ou bien son collègue Teilhard de Chardin qui, devant l’ampleur prise par l’imposture, n’aurait rien osé avouer. Le nom de Conan Doyle, encore lui, a également été avancé : l’auteur de Sherlock Holmes vivait près de Piltdown à l’époque des faits, il fréquentait Charles Dawson et il étudiait la préhistoire pour préparer un roman. Selon ses défenseurs, il ne s’y connaissait pas assez en paléontologie pour organiser une telle opération, mais il est tentant d’imaginer qu’a quelques années d’intervalle, le même homme ait été à la fois auteur et victime des deux plus grands canulars que l’Angleterre ait jamais connu.

Les soeurs Fox

Margaret, Kate et Leah Fox vers 1852

Les sœurs Fox

Au cours du mois de mars 1848, d’étranges bruits commencent à se faire entendre dans la ferme de la famille Fox, à Hydesville, dans l’état de New York. Des coups retentissent entre les murs de la petite maison, qui a la réputation d’être hantée. Dans la nuit du 31 mars, Kate et Margaret, les deux sœurs cadettes âgées de 12 et 15 ans, essaient d’établir un contact avec l’esprit frappeur. Elles le baptisent Mr Splitfoot (Pied fourchu), et lui demandent de répondre à des questions en donnant des coups pour « oui », « non », ou pour des lettres de l’alphabet. L’entité dit être un camelot nommé Charles B. Rosma, assassiné cinq ans plus tôt puis enterré dans la cave de la maison. Quand on fouille à l’endroit indiqué, on ne trouve que quelques fragments d’os, mais l’affaire se répand comme une trainée de poudre et les sœurs Fox deviennent des célébrités. Très vite, elles donnent des démonstrations publiques de communication avec l’au-delà qui rencontrent un énorme succès. Sous la houlette de Leah, leur sœur ainée, elles se lancent dans une tournée nationale qui déplace des personnalités éminentes de l’époque. Le Spiritisme devient un phénomène de société, et des milliers d’émules commencent à prétendre pouvoir communiquer avec les morts. En l’espace de quelques années, la passion des « tables tournantes » va enflammer les Etats-unis, puis l’Europe. Les sœurs Fox intègrent même les cercles de la haute société, où de nombreux notables leur demandent des séances privées. En 1852, Margaret épouse un célèbre explorateur, Elisha Kane, mais quand celui-ci meurt 5 ans plus tard, elle commence à sombrer progressivement dans la boisson. Kate, de son coté, part s’installer en Angleterre en 1871, ou elle épouse un riche avocat.

Les soeurs Fox

La maison

Là-bas, elle accepte de se soumettre aux examens d’un scientifique Londonien, William Crookes, qui veut comprendre comment les « coups » des esprits se manifestent en sa présence. Crookes conclura que la jeune femme ne triche pas. En 1881, Kate perd son mari à son tour, et se réfugie dans l’alcool, tout comme Margaret. En 1888, suite à de longues années de déchéance où Kate perd notamment la garde de ses enfants, les deux sœurs se brouillent avec leur ainée Leah, qui est alors un des membres éminents du mouvement Spirite. Elles décident de monter sur scène à New-York pour dévoiler la vérité sur leurs prétendus pouvoirs : depuis toujours, elles produisaient elles-mêmes les « coups » des esprits avec une technique de craquement d’orteil qu’elles avaient perfectionné au fil des années. Margaret fit une démonstration sous l’examen de médecins présents dans la salle, en expliquant que leur sœur Leah les avait forcées à s’exhiber comme des bêtes de foire. Elle déclara que le Spiritisme, mouvement dont elle était pourtant à la source avec sa sœur Kate, était une fraude de la pire espèce. Les sceptiques de la première heure se réjouirent, mais les adeptes du mouvement, qui se comptaient en millions, continuèrent leur pratique comme si rien ne s’était passé. Beaucoup étaient convaincus que ces confessions étaient forcées, et leur avis fut conforté quelques temps plus tard, lorsque Margaret se désavoua. Elle avait besoin d’argent, et n’avait pas d’autre choix que de continuer à utiliser ses « capacités » Elle mourut ruinée en 1893 à l’âge de 55 ans, un an après sa sœur Kate. En 1904, en jouant dans la cave de la « maison hantée » de Hydesville devenue légendaire, des enfants trouvèrent un squelette humain entre les murs effrités. Bien que certains journaux de l’époque aient suspecté un canular supplémentaire, et qu’aucun Charles B. Rosma n’ait jamais été porté disparu, beaucoup virent dans cette découverte la preuve que les sœurs Fox avaient bien communiqué avec un esprit.

Le Turc mécanique

Réplique moderne du Turc mécanique - Crédits photo

Le Turc Mécanique

En 1770, l’inventeur hongrois Wolfgang von Kempelen présenta une machine extraordinaire à la cour de l’Impératrice d’Autriche. Il s’agissait d’un automate capable de jouer aux échecs, et de vaincre les adversaires humains les plus coriaces. Baptisé « le Turc », l’automate se présentait sous la forme d’un mannequin doté d’un costume traditionnel qui le faisait ressembler à un sorcier oriental. Le mannequin était assis derrière un large meuble en bois, dont les portes s’ouvraient sur un mécanisme complexe d’engrenages. Lors de sa première exhibition, le Turc vainquit tous ses adversaires, sans mettre plus de 30 minutes par partie. Quand son opposant faisait un déplacement interdit, il secouait la tête, et remettait la pièce à sa place. Le Turc était aussi capable de converser avec les spectateurs grâce à une grille de lettres. En 1783, sur les suggestions de l’Empereur de Russie, Kempelen emmena le Turc dans une tournée à travers l’Europe. A Paris, le Turc perdit une partie contre François-André Danican Philidor, alors considéré comme le meilleur joueur d’échecs de son temps. De l’aveu de Philidor lui-même, cette partie fut la plus épuisante de sa carrière. La dernière partie du Turc à Paris se déroula contre Benjamin Franklin, contre qui il gagna. Le célèbre scientifique américain, alors ambassadeur des Etats-unis, conserva toute sa vie un intérêt pour l’étonnante machine. Au cours de son voyage européen qui l’emmena de Londres à Amsterdam en passant par Leipzig, le Turc fut examiné par de nombreux sceptiques qui essayèrent de comprendre son fonctionnement. On dit que Frédéric II de Prusse donna une forte somme d’argent à Kempelen pour connaitre les secrets de son automate, mais il n’y a pas de preuve que cette rencontre ait eu lieu.

Le Turc mécanique

Gravure du Turc mécanique datant de 1789

Durant les deux décennies qui suivirent, le Turc resta au palais de Schönbrunn, en Autriche, où il avait été présenté la première fois. En 1808, soit 4 ans après la mort de son père, le fils de Kempelen vendit le Turc à Johann Mälzel, un musicien bavarois. En 1809, en pleine campagne de Wagram, Napoléon Bonaparte se déplaca à Schönbrunn pour affronter le Turc, mais l’Empereur de France dut s’incliner contre l’automate. Entre 1810 et 1820, Mälzel perfectionna le mécanisme du Turc et il le fit jouer en Italie, en France et en Angleterre, où il affronta l’un des grands précurseurs de l’informatique, Charles Babbage. Etouffé par les dettes, Mälzel s’enfuit ensuite aux Etats-Unis ou il exhiba sa mystérieuse machine. Au cours d’une tournée américaine qui allait durer 10 ans, le Turc fut notamment défié par un autre automate joueur d’échecs, et il inspira un essai à Edgar Allan Poe. Après la mort de Mälzel en 1836, le Turc fut vendu aux enchères, puis finalement donné au Chinese Museum de Philadelphie. Il finira sa glorieuse carrière dans les flammes d’un violent incendie le 5 juillet 1854, soit 84 ans après sa première partie devant l’Impératrice d’Autriche. Bien que de nombreux ouvrages aient été écrits sur le Turc au cours du 18ème et du 19ème siècle, son véritable secret ne fut dévoilé qu’en 1857 par Silas Mitchell, le fils du dernier propriétaire de la machine. Il expliqua dans une série d’articles que le mécanisme complexe du meuble cachait en fait un double fond ou un joueur réel pouvait se cacher, et manipuler l’automate sans être vu. Ainsi, 15 maîtres d’échecs s’étaient succédés à l’intérieur du Turc pendant son existence. En 1984, le fabricant d’accessoires magiques John Gaughan a dépensé 120000 $ pour construire une réplique du Turc de Kempelen. Cette version est très fidèle à l’original, sauf qu’elle est à présent contrôlée par un ordinateur…

Plus d’infos:

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Comments (34)

  1. Le coup du turc joueur d’échec est incroyable! Le fait qu’un homme se cache dans le double fond pour battre des grands maitres d’échecs en restant anonyme plutôt que d’entamer une carrière solo est sidérant.

  2. Les maîtres d’échec qui ont manipulé le Turc au cours de son existence avaient également une carrière personnelle, à l’instar de Johann Baptist Allgaier à qui la victoire de 1809 contre Napoleon est attribuée.

  3. Ladyfae

    Article très intéressant et fascinant, comme d’habitude 😉

    (Ma préférence va également au dernier, je me demande jusqu’où l’imagination de tout un chacun peut aller….)

  4. Et c’est la qu’on peut faire facilement un lien avec un autre article :
    « 5 façons dont votre esprit vous manipule »
    je cite:
    « Elle déclara que le Spiritisme, … , était une fraude de la pire espèce. … mais les adeptes du mouvement, qui se comptaient en millions, continuèrent leur pratique comme si rien ne s’était passé.  »

    N’est ce pas la un exemple de Dissonance Cognitive ?

  5. alexa

    Un article géniallissime comme d’habitude 😉

  6. Lemmster

    Bonjour et merci pour cet article !

    Il me semblait, que Poe avait justement confondu ce joueur d’échec automate, et que la nouvelle écrite servait d’exemple de démonstration analytique dont il était friand.
    Mais je me suis peut être laissé moi même abusé par Poe.

    Mis à part, encore merci et bravo pour le blog.

  7. La plus grande arnaque reste tous ces gens qui prétendent qu’on ne prononce pas le « d » de Baud.
    J’ai en ma possession un « d » géant trouvé en creusant un puit, une photo authentique de moi avec un « d » qui se prononce, un fossile du chainon manquant entre le « d » muet et le « d » qui se prononce, j’ai déjà conversé avec des esprits qui prononcent eux-aussi le « d », et enfin j’ai construit un automate turc qui prononce automatiquement le « d ».
    Si tout ça c’est pas des preuves!

  8. En fait, Poe avait bien donné son interprétation du mécanisme du Turc, mais il s’était trompé : il croyait que le « vrai » joueur était à l’intérieur du mannequin lui-même 🙂

  9. Merci pour vos commentaires, et Guss: Oui, c’est un sublime exemple de dissonance cognitive 🙂

  10. Une autre supercherie méconnue, c’est le batteur d’Ultravomit. Le mec qui joue est un automate, pendant que le vrai dort dans la grosse caisse.

  11. Mais oui, l’histoire de l’automate joueur d’échecs, il me semble que je l’ai lue dans un vieux Spirou des années 60 (« les belles histoires de l’Oncle Paul »). Sauf que, dans mon souvenir, l’un de ses adversaires, furieux d’avoir perdu, avait essayé de le décapiter ou du moins de le blesser avec une arme quelconque et que le joueur caché à l’intérieur avait juste eu le temps de s’enfuir… Est-ce que je confonds ?
    Etonnant en tout cas que personne n’ait jamais rien découvert…

  12. Alors, je n’ai pas trouvé mention d’un accident de ce genre, même si selon certaines versions, Napoléon n’aurait pas été spécialement content de perdre contre un automate, et il aurait essayé de lui bander les yeux. Quoi qu’il en soit, même si c’était arrivé, le vrai joueur étant caché dans le meuble et non dans le mannequin, il aurait eu tout intérêt à rester planqué 🙂

  13. Très bonne idée de sujet !
    Moi aussi, j’imaginais le joueur d’échec caché dans le Turc. Du coup, j’ai du mal à imaginer comment le type recroquevillé dans une caisse peut voir le jeu et manipuler les pions… Quelque part, ça reste une prouesse !

  14. L’autre difficulté devait aussi être de réprimer les quintes de toux et autres éternuements… ou de leur donner un son mécanique.
    Pour l’explication de la visualisation de la partie je me demandais aussi, mais c’est expliqué dans le lien Wikipedia, et surtout la version anglaise.

  15. « À l’intérieur du meuble se trouvait un second plateau d’échecs, dont l’opérateur se servait pour suivre le jeu. Le dessous du plateau principal où jouait le Turc lui-même possédait un ressort sous toutes les cases, et chaque pièce contenait un aimant. Ce système compliqué était destiné à indiquer à l’opérateur quelle pièce avait été jouée, et où elle avait été déplacée. Il pouvait alors jouer à son tour en utilisant un dispositif spécial pouvant être inséré dans des trous du plateau secondaire, indiquant ainsi au Turc mécanique quelles pièces déplacer. »

    Pour le coup des divers bruits organiques, apparemment la machinerie était assez bruyante quand elle s’activait. Ils devaient surement attendre ce moment-là 🙂

  16. Il n’y aurai pas une erreur de date dans l’article des soeurs Fox ?

    « Au cours du mois de mars 1848″…

    … »Dans la nuit du 31 mars, Kate et Margaret, les deux sœurs cadettes âgées de 12 et 15 ans »…

    … »En 1952, Margaret épouse un célèbre explorateur, »

    Margaret épouse un homme à 104ans ?!! jolie canulaire 🙂

  17. Claude77

    Génial, un nouvel article encore passionnant, merci 😉

    Le coup du Turc Mécanique est en effet le plus incroyable, surtout avec toutes les personnalités de l’époque qui s’y sont confrontées, telles Napoléon Bonaparte.

    Incroyable ^^

  18. Tu m’étonnes que notre présipotentiaire ne veut pas des turcs en Europe, il n’aime pas être tenu en échec.

  19. Amoz

    Au début de l’article Wikipédia sur le turc il est marquè que la supercherie fut découverte des 1920 ? Personne n’a voulu y croire ?

  20. Dès 1820 en fait. Disons que beaucoup se doutaient que ce n’était pas un automate, comme Edgar Poe qui écrivit un essai dessus dans les années 1830, mais leurs hypothèses n’étaient que partiellement justes. Il a fallu attendre que le secret soit dévoilé pour connaitre le fonctionnement exact du Turc.

  21. jerome

    Bonjour, superbe article, bravo, si vous souhaitez voir d’autres arnaques (momie tueuse, guérisseurs philippins, homéopathie…) je vous conseille ce site : http://www.lazarus-mirages.net

    bon visionnage et merci encore pour cet article

  22. tlax

    Bonjour à tous,
    Excellent site, excellent article, dans lequel je m’étonne de ne pas trouver le réjouissant canular de Livourne (les fausses têtes de Modigliani pour ceux qui ont vu le documentaire sur Arte). Pour une prochaine fois peut-être…

  23. Miore

    Pour le joueur d’échec, un hommage lui a été rendu dans un des derniers épisodes de la saison 7 de Doctor Who 🙂

  24. CharlieCheckpt

    article très intéressant ! ma question (peut être stupide) : l’autre automate que vous mentionnez, c’était un vrai ou un faux ? 🙂

  25. Héhé non, le Walker chess player était également un faux, conçu spécifiquement pour défier le Turc 🙂

  26. Ronan

    Je me demande si l’histoire du géant de Cardiff n’a pas inspiré un épisode des Simpson, celui ou Lisa découvre le squelette d’un ange fossilisé sûr le lieu de construction d’un supermarché (Les Ailes du délire : S09EP08).

  27. stragon

    Le turc mécanique a eu remake dans un épisode de doctor who.

  28. Ce site est vraiment génial. Friande des émissions « Secrets d’Histoires » et de mystères je suis servies. Merci !
    Je compte bientôt acheter votre premier livre.
    Bonne continuation, l’histoire du Turc m’a beaucoup plu !

  29. Julien

    Je découvre à l’instant même l’article sur les fées de Cottingley et je ne peux cacher mon étonnement quant à la proportion qu’a pris cette affaire.

    Je connais de cette histoire uniquement ce qui a été résumé et il est toujours facile de porter un jugement une fois les explications connues, il me semble néanmoins que le père du plus grand des détectives a fait preuve d’une crédulité que je ne lui aurais jamais soupçonné. Parce que bon, tenter de relever d’éventuelles manipulations sur les négatifs pour confirmer l’authenticité – du coup bien réelle – des photographies était certes utile, mais personne ne s’était-il jamais interrogé sur la mise en scène même de ces photographies? N’y avait-il vraiment aucun jeu d’ombre défectueux? Aucune perspective anormale? Aucune imperfection dans le découpage des contours?

    Je reste également dubitatif sur le fait que personne n’ait reconnu les illustrations ni découvert leur provenance. Les parents n’en avaient-ils vraiment aucune idée?

    Sherlock Holmes aurait résolu l’affaire sans sortir de chez lui, Edgar Poe aurait flairé l’arnaque et aurait probablement écrit un essai mais Conan Doyle avait peut-être trop envie de croire en cette fable. Ou alors c’était trop élémentaire.

    A tout cas, bonne continuation. Votre site est réellement très intéressant.

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